Le titre de cet article fait référence au précédent, si vous ne l’avez pas lu, c’est par là ! Lorsque j’ai découpé le tissu pour coudre ma robe Naïs, j’ai vu qu’il m’en resterait pas mal. Même si j’ai finalement dû couper une ceinture en plus, j’avais encore de quoi faire. Et j’ai immédiatement pensé à un gilet sans manche ! C’est l’histoire du gilet Ladakh que je m’apprête à vous raconter. 

Choix du patron de gilet sans manche

L’an dernier, j’avais cousu le gilet Jeanne de Maéli Paris. Mais je le trouvais un peu court, et j’avais envie d’un col un peu plus ouvert pour ce deuxième gilet sans manche. Rassurez-vous, je l’aime toujours autant et je continuerai de le porter !

De plus, j’avais bidouillé pour le transformer en gilet doublé, et du coup je ne m’y suis pas prise de la bonne façon pour le faire ! En effet, j’ai découvert il n’y a pas si longtemps sur des vidéos Instagram la « vraie » façon de faire un gilet sans manche doublé.

A l’origine, je pensais prendre un patron gratuit Mondial Tissus. Et c’est durant mes réflexions qu’Anne de l’Atelier des Gourdes a sorti son patron de gilet sans manche ! Il cochait tous mes critères. Et en plus, il s’accompagnait d’un tuto vidéo détaillé. Le tout gratuitement pendant plusieurs semaines à l’occasion du « défi pas si gourde« . 

Ainsi, je pouvais faire d’une pierre trois coups :

  • réaliser le gilet de mes rêves,
  • avoir accès à toutes les astuces pour bien le réussir,
  • et participer à un concours pour gagner de chouettes lots ! (spoiler alert, je n’ai pas gagné au tirage au sort 😭)

Les premières étapes du gilet Ladakh

J’ai commencé par regarder les cours vidéos. Ils étaient très sympas à regarder, et Gaston 🐈 n’y est pas pour rien ! Toutes les étapes sont très bien expliquées, et Anne livre ses astuces pour anticiper d’éventuelles gourderies. J’ai même appris quelques trucs en couture, donc parfait !

Même si je n’ai pas opté pour cette option pour ce gilet, je suis ravie d’avoir accès à un cours vidéo pour coudre des poches paysannes. C’est quelque chose qui me faisais peur, et grâce à cela je pourrai me lancer un jour !

Après avoir imprimé et assemblé le patron, il était temps de le recopier. Mais avant, il fallait choisir la taille. Et j’ai beaucoup hésité sur ce point, et ce sera peut-être mon seul mini regret sur ce projet. Comme d’habitude (et c’est normal), j’étais entre plusieurs tailles sur le tableau, selon mon tour de poitrine, taille (42) et hanche (40). Pour ce projet, c’est surtout le tour de poitrine qui compte. J’étais entre le 36 et le 38 et dans ce cas-là il faut choisir la taille au-dessus (donc 38). Mais Anne conseillait aussi de faire une taille en-dessus en cas d’utilisation de tissu épais, ce qui allait être mon cas. J’ai donc découpé et 40 (et si je le refais un jour, je le ferai probablement en 38).

Choix du tissu extérieur

Comme vous l’avez compris en début d’article, le tissu doublure était tout trouvé ! Pour aller avec, j’avais envie de fausse fourrure blanche, pour pouvoir le porter avec ma robe (et plein d’autres choses), tout en apportant une couleur froide qui me va mieux.

Concernant la fausse fourrure, celle de mon premier gilet sans manche étant un peu rêche, j’avais envie d’un tissu ultra douillet pour cette version ! Après de longues recherches, mon choix s’est porté sur ce tissu chez made in tissus. Le seul bémol est qu’il est en polyester, mais pour ce genre de tissu, impossible de trouver une matière plus naturelle… Malheureusement, il était en rupture de stock lorsque je me suis décidée, j’ai donc dû patienter une semaine de plus pour commander.

Une fois le tissu reçu, et lavé (j’ai surjeté les bords francs pour limiter l’invasion de poils dans ma machine à laver), il était temps de le couper ! Anne donne d’ailleurs un très bon conseil à ce sujet : couper ce type de tissu sur l’envers. Par précaution, j’ai également « dégarni » les marges de couture pour éviter un bourrage de poils. Du coup voici l’état de mes jambes et de mon atelier suite à ça !

fausse fourrure ultra-douce blanche "rabbit" de chez made in Tissus
quand tu découpes de la fausse fourrure : invasion de poils dans l'atelier !

Assemblage de la doublure

Concernant la doublure, même si je m’en doutais un peu, c’est à ce moment-là que j’ai eu la confirmation que l’intégralité du patron ne rentrerai pas dans mes chutes de tissu ! Je ne pouvais caser que les 2 devants, ou 1 dos + 1 devant. 

Mais il y a toujours l’astuce du patchwork ! Je l’ai fait très différemment de mon gilet Jeanne, mais l’idée de base est la même.

Choix des tissus assortis

J’ai longuement hésité sur la forme des découpes et les tissus pour aller avec. J’hésitais entre le velours rose de ma salopette robe (dans laquelle j’ai aussi cousu 2 bananes, décidemment j’en avais vraiment beaucoup trop !) ou un tissu vert d’eau en coton ultra épais. Finalement, j’ai opté pour le velours rose, qui était plus adapté en couleur et texture. Et j’ai décidé de mettre également un peu de fourrure blanche de ce côté-là.

Forme des découpes

Cette fois-ci, je me suis inspirée des découpes en chevron d’Anne-Charlotte sur le devant du gilet. J’avais hésité sur la partie basse du gilet à couper en 2 à la perpendiculaire du chevron mais je me suis abstenue et je suis très contente du résultat. Pour la largeur des chevrons, j’ai fait la même hauteur pour les 2, qui correspond je crois à 2 fois ma règle quadrillée. J’ai essayé le patron papier sur moi pour voir à partir d’où je voulais faire partir les chevrons et l’orientation de ceux-ci. 

D’ailleurs, c’est aussi pour cela que j’ai choisi de ne pas faire de poches sur ce gilet : pour la partie blanche, je la voulais la plus simple possible, donc les poches passepoilées colorées ne me plaisaient pas pour ce projet. Et la fausse fourrure est très déconseillée pour les poches paysannes ! Et donc de l’autre côté, avec les découpes, les poches seraient tombées à cheval sur plusieurs pièces de tissu. Bref, mon gilet n’a pas de poches !

dessin gilet sans manche patchwork

Réalisation du patchwork

Une fois les lignes tracées sur mon patron, j’ai numéroté et découpé les bandes, collées sur un papier patron un peu plus grand, pour intégrer des marges de coutures de 1 cm. Ainsi, j’avais 4 morceaux à découper dans mon tissu bariolé en plus du dos que je laissais d’une seule pièce : 2 petites pièces col/épaules, et 2 pièces pour le bas du gilet. Comme vous pouvez le constater sur ces photos, ça passait juste juste ! Mais je crois qu’on peut dire que j’ai bien optimisé mon coupon ! Il ne me restera plus que de quoi faire des lingettes ou autres tous petits accessoires.

découpe patchwork du devant du patron du gilet Ladakh
quand tu as juste juste ce qu'il faut de tissu !
le devant de mon gilet Ladakh découpe chevrons

Enfin, mon tissu bariolé étant plus fin que les 2 autres, j’ai choisi de le doubler avec un reste de tissu en coton (des chutes des rideaux blancs de mon ancien atelier). Je les ais surjetés ensemble. Je crois que j’ai encore un peu subit ce tissu, avec quelques petites déformations, au niveau du col notamment… Il aurait sûrement fallu mettre une bande de droit-fil thermocollant mais je n’ai pas ça en stock.

Assemblage du gilet Ladakh

Une fois mon patchwork cousu, j’ai pu passer aux étapes de couture « normales », prévues pour ce patron en tout cas ! Tout s’est bien passé grâce aux explication d’Anne. Avec le fameux retournement via les coutures d’épaule. Les coutures de côté, la couture du bas… et la couture invisible à la main pour terminer (dont je ne suis pas peu fière). Ainsi, j’ai un gilet réversible, sans aucune surpiqure. Le seul inconvénient : les pièces ne restaient pas bien positionnées ensemble. Je ne sais pas si vous voyez sur ces photos ?

mon gilet sans manche terminé (non repassé) côté patchwork
mon gilet sans manche terminé (non repassé) côté fausse fourrure blanche

Une solution pour cela : un bon repassage ! Mais avec la fausse fourrure, c’est plus compliqué. Du coup j’ai repensé à l’utilisation d’un clapper en bois. Cet outil permet de  bien aplatir les coutures. Je n’en ai pas, mais j’ai trouvé un morceau de bois parfait pour ça. Il s’agissait de l’ancien pied du plan de travail de mon atelier. Je l’ai bien poncé. Puis j’ai appuyé sur ma couture avec le fer à repasser à vapeur, et ensuite avec mon clapper home made. Et j’ai répété cette opération sur tous les endroits qui s’aplatissaient mal. Et voilà ! Place au résultat :

Mon gilet Ladakh en photos

gilet en fausse fourrure blanche sans manche sur ma robe Naïs bariolée
dos gilet Ladakh en tissu bariolé
mon gilet Ladakh en fausse fourrure blanche porté
mon gilet Ladakh bariolé porté
mon gilet sans manche en fausse fourrure blanche porté
mon gilet sans manche en fausse fourrure blanche porté vue de dos
mon gilet sans manche à chevrons porté
gilet réversible en fausse fourrure blanche sans manche sur ma robe Naïs bariolée
profil gilet Ladakh en tissu bariolé
mon gilet Ladakh en fausse fourrure blanche porté
mon gilet Ladakh en fausse fourrure blanche porté
mon gilet sans manche Ladakh réversible
mon gilet sans manche en fausse fourrure blanche et chevrons velours
mon gilet sans manche à chevrons porté
dos gilet en fausse fourrure blanche sans manche sur ma robe Naïs bariolée
devant gilet Ladakh en tissu bariolé et patchwork
mon gilet Ladakh en fausse fourrure blanche porté vue de profil
mon gilet Ladakh en fausse fourrure blanche porté de dos
Mon gilet sans manche en patchwork porté
mon gilet sans manche en fausse fourrure blanche porté vue de profil
mon gilet sans manche ladakh à chevrons porté

Bref, je suis super contente de mon gilet ! Il me permet de cacher la partie que je n’aime pas trop de ma robe Naïs. Et aussi de pimper mon habituel look jean-tee-shirt à manches longues. Comme il est grand, je peux même le mettre au-dessus d’un sweat ou d’un pull.

Pour mes prochaines cousettes, j’ai plein d’idées mais je ne sais pas par quoi commencer :

  • la chemise Camille de Joli Lab (j’ai reçu le kit pour Noël)
  • reprendre mon sweat Ysée de l’Usine à bulle (abandonné car mes coutures étaient moches)
  • reprendre ma combi short Sirocco de Deer & Doe
  • et coudre la combi définitive une fois sûre de la taille à faire
  • projet de salopette short (patron gratuit ici)
  • mon plaid en patchwork bulles (kit acheté au salon Knit Eat à Lyon à l’automne dernier)

N’hésitez pas à me dire ce que vous aimeriez me voir coudre en premier ! Et à bientôt pour de prochains articles. Il y aura probablement un interlude miniature avant d’autres articles coutures. En effet, j’ai succombé au thème de la saison 4 du Festival Miniature. J’ai donc participé pour la deuxième fois. En attendant d’en laisser une trace ici, voici ma participation à la saison 2, et celle à la saison 4 sur Instagram.

Bonne fin de semaine !

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