Cela fait 2 ans qu’on m’a offert le patron du manteau Celsius de l’Usine à Bulle. Après moultes rebondissements, je l’ai enfin cousu ! Découvrez toute son histoire et le résultat final !
Le rêve de départ pour mon manteau parfait
Depuis longtemps, je rêve d’avoir un beau manteau bleu ciel. Malheureusement, je n’en trouve pas dans les magasins… Faisant un peu de couture, apparait donc l’idée de me le fabriquer moi-même sil n’existe pas dans la commerce !
Mes critères actuels pour un manteau sont les suivants :
- suffisamment long pour ne pas avoir de courant d’air dans le bas du dos, je déteste ça ;
- avoir un col qui remonte bien pour ne pas avoir de courant d’air dans le cou, je n’aime pas ça non plus ;
- qu’il ait une capuche : pour le look, et en cas de pluie / froid.
Je crois que c’est à peu près à ce moment-là de ma réflexion que Laurianne de l’Usine à Bulle a sorti son nouveau patron : celui du manteau Celsius. En effet, un manteau n’est pas quelque chose de simple à coudre. N’étant pas experte en couture de vêtements, je n’aurais vraiment pas osé me lancer dans la couture d’un manteau. Mais je sais que Laurianne a pour objectif de simplifier au maximum le patron et le montage pour rendre la couture accessible à tou.te.s. C’était la seule créatrice de patron avec qui j’aurais accepté de me lancer dans la couture d’un tel vêtement. De plus, son patron cochait toutes les cases ci-dessus.
J’ai reçu le patron pdf en cadeau à Noël 2020 (merci à ma famille ❤).
Bon le patron, c’est une chose, mais les tissus ?
Choix des tissus pour mon manteau Celsius de l’Usine à Bulle
Tout d’abord, j’ai lu attentivement l’article de blog de Laurianne avec les indications de tissus à choisir pour la couture du manteau. Ensuite, j’ai suivi les liens, et je suis tombée sur un lainage bleu ciel chez tissus.net. Finalement, j’ai passé commande, et quelle déception en recevant ! Le tissu n’était pas bleu ciel, mais bleu gris moyen. En effet je m’aperçois qu’il s’appelle réellement « bleu gris », mais il paraissait bien plus joli et clair en photo. Je l’ai renvoyé illico. J’ai tout de même gardé les boutons en bois, qui eux étaient fidèles aux photos et me plaisaient vraiment.
< photos du site / réalité >
Dans son article, j’avais également craqué pour un velours côtelé vert d’eau, mais il était en rupture de stock à ce moment-là. Et cela m’est resté dans la tête. Je l’imaginais bien associé aux boutons en bois, et avec un peu de fausse fourrure blanche ou beige à l’intérieur de la capuche. J’ai fini par acheter un tissu similaire chez Mondial Tissus à l’automne suivant. (Merci à ma belle famille pour le bon cadeau)
Nous sommes arrivés en décembre 2021, 1 an après donc, avec le tissu extérieur et les boutons, mais toujours pas la doublure. Je voulais du matelassé bien glissant (donc en matière style polyester). J’aimais beaucoup une version chez Ma Petite Mercerie et/ou chez Craftine avec le matelassage en forme de cœur. Malheureusement il était en quantité insuffisante pour un tel projet, et il avait des pois dorés, ce qui ne me plaisait pas trop.
J’ai fini par trouver mon bonheur chez la Mercerie de l’étoile de coton : un bleu nuit avec des étoiles et des lunes argentés. Cela ne va pas forcément bien avec l’extérieur du manteau, mais j’aimais vraiment bien. Malheureusement il ne semble plus exister, mais il y a cette version rose claire si vous voulez. Ce tissu est annoncé pour doudoune, cela me semble un peu léger, mais en doublure c’était parfait !
Après l’appréhension de le laver (peur que la ouate parte en filoche), j’ai fini par le surjeter tout le tour et le laver sans encombre. Bref, y’avait plus qu’à… Surmonter la peur de me lancer dans un tel défi couture !
Le passage à l’acte !
Ayant plus de temps en ce moment, je me suis dit que cette fois-ci, je fabriquerais ce manteau cet hiver.
Au mois de janvier, j’étais occupée avec le challenge #marueminiature. Ce challenge laissait un petit vide derrière lui.
Alors je me suis lancé le défi de coudre ce manteau au mois de février ! Je m’y suis engagée sur les réseaux sociaux, et j’ai entraîné avec moi Claire.
Occupée les 2 premières semaines de février, j’ai fini par me lancer lundi 20 et j’ai fini le 28. Le temps de prendre les photos et de rédiger cet article… Nous y voilà enfin !
Jour 1, le patron de l’Usine à la Bulle
Tout d’abord, j’ai pris le temps de bien lire le livret pour bien comprendre les différentes étapes et voir réellement ce qui m’attendait. Une fois le patron imprimé, il a fallu assembler les 39 feuilles. De mon côté, je coupe une bande en haut et une bande sur le côté, et j’assemble à la colle en stick. Même en m’appliquant, j’avais l’impression que ça gondolait un peu et j’ai eu peur que ça puisse gêner pour la suite.
Ensuite, j’ai reporté le patron sur un papier pour patron, en taille 38. Ca n’est pas tout à fait ma taille habituelle, mais mes mensurations correspondaient à ça dans le tableau de mesures.
Ce jour-là, je me suis rendu compte que j’allais avoir un problème de tissu pour la capuche. En effet, le patron propose de la faire dans le tissu extérieur. Mais moi, j’avais envie de fausse fourrure toute douce. Je pensais la couper dans la doublure d’une veste qui ne me va plus. Mais la capuche est tellement grande, que les 3 pièces ne rentraient pas dans mon ancienne veste ! J’ai donc commandé de la fausse fourrure blanche chez Motif Personnel. En effet, je sais que Corentine expédie plus vite que son ombre. De plus, j’avais repéré chez elle le tissu d’une de mes prochaines cousettes : ma robe Cocon version 2 !
Comme je n’ai pas coupé la capuche dans le velours, il m’en reste pas mal… Il faudra que je trouve un projet à coudre avec ! J’ai aussi hésité à faire les poches dedans car un intérieur de poches en velours c’est bizarre non ? Mais ne sachant pas quoi prendre d’autre et ayant peur que ça puisse fragiliser l’ensemble (le manteau est assemblé via les poches), je suis restée sur les consignes de base. Et au moins, ça ne percera pas aussi facilement que les poches en doublure toute fine des manteaux du commerce ! Mon téléphone ou mon stick à lèvre finissaient toujours dans le fin fond de ma doublure, dans le dos.
Jour 2, le velours de mon manteau Celsius
J’ai procédé à la découpe des pièces extérieures dans le tissu en velours. Mais mon velours est très lourd / épais. J’en ai donc bavé pour le couper. Depuis, j’ai découvert que ce tissu est à la base un tissu d’ameublement ultra résistant. Tout de même, je ne suis pas la seule à coudre des vêtements dedans, puisque les photos qui accompagnent la fiche produit montrent des vêtements aussi.
De plus, j’ai vraiment pris mon temps pour que les rayures tombent bien droites. Bref, ça m’a pris un bon moment. Puis j’ai commencé l’assemblage des pièces extérieures. J’ai pris mon temps, et tout s’est bien passé ! L’avantage de ce tissu est que l’envers est noir, du coup on voit bien les coutures vert d’eau dessus. Et il ne s’effiloche pas, donc pas besoin de le surfiler !
Les surpiqures au niveau des pinces princesses ne se voient pas vraiment sur le velours. Mais je les ai faites quand même, ne sachant pas si ça avait une importance technique.
La satisfaction des rayures qui tombent en face lors de l’assemblage… Bon, ne rêvons pas, cela ne s’est pas produit sur toutes les pièces !!!
Jour 3, la doublure matelassée de mon manteau
Le mercredi, j’ai terminé d’assembler la partie extérieure du manteau. Cela donnait une première idée du rendu final, c’était plutôt gratifiant ! A l’origine, j’avais un peu peur de l’effet donné sur l’épaule, mais j’aime bien le résultat final. J’ai juste un un léger souci sur une manche, c’est très légèrement gondolé.
J’ai coupé la doublure, sauf la capuche comme je n’avais pas encore reçu le tissu. J’ai décidé d’assembler la doublure à la surjeteuse pour éviter de coudre puis surfiler. D’abord, je me suis entraînée sur des chutes et j’ai bien fait. Les 2 morceaux de tissu ont tendance à glisser, donc il fallait faire attention au démarrage.
Avant l’assemblage des manches, il y a une période gilet pour sortir les poubelles 😆
J’ai une grande admiration pour ceux qui arrivent à faire des beaux raccords avec des tissus à carreaux, de mon côté je n’ai pas encore compris comme il faut faire dans ce cas… Il n’y a donc aucune continuité dans le matelassage, mais c’est pas grave, c’est à l’intérieur.
Enfin, j’aurais aimé avoir une petite poche zippée à l’intérieur du manteau. Mais ne sachant pas comment m’y prendre, j’ai abandonné l’idée…
Jour 4, l’intérieur du manteau Celsius l’Usine à Bulle
Jeudi, j’ai reçu mon tissu pour la capuche. D’ailleurs, je vous avait fait une petite vidéo unboxing. Le tissu a filé à la machine à laver. Pendant ce temps, j’ai préparé ce que je voulais faire au niveau du haut du dos : un petit rappel du tissu velours extérieur et une étiquette “Happy” fraîchement reçue. Une fois cela fait, j’ai terminé d’assembler ma doublure, les manches notamment.
Jour 5, ça prend vraiment forme !
Le tissu ayant séché, j’ai pu m’occuper de la capuche. Je l’ai également assemblée à la surjeteuse. Je l’ai montée sur le reste de la doublure, en prenant soin d’y glisser entre temps un petit cordon Liberty pour pouvoir suspendre mon manteau à une patère. J’avoue que j’ai un gros doute sur cette partie. Autant je suis hyper contente d’y avoir pensé, d’avoir trouvé un Liberty qui s’accorde avec mes 2 tissus alors qu’ils n’allaient pas forcément bien ensemble à la base. Mais dès le départ j’ai eu un doute sur la résistance dudit cordon. J’ai peur qu’il craque sous le poids du manteau… J’avais pensé soit tresser 3 brins de ce cordon mais je n’étais pas convaincue du résultat, soit l’enrouler autour d’une cordelette mais je ne savais pas comment m’y prendre. Alors je l’ai mis tout seul, mais je ne vais pas oser suspendre mon manteau trop longtemps !
Une fois les 2 parties du manteau cousues, je me suis occupée des pattes de boutonnage que je n’avais pas encore faites. Je les ai assemblées à la partie extérieure du manteau. Vive les épaisseurs !
Puis j’ai assemblé les 2 parties du manteau ensemble. Pour cette couture, je suis tellement contente d’avoir un paquet de petites pinces à ma disposition ! En effet, je n’aime pas épingler… Mais là je n’en avais quand même pas assez pour faire tout le tour du manteau, donc j’ai fait tranquillement en plusieurs fois.
Était venue l’heure de retourner le manteau à l’endroit, l’étape de “l’accouchement” comme j’aime le dire. Et Laurianne est bien plus maline que moi, l’ouverture laissée était parfaite pour retourner l’ouvrage sans problème. Habituellement, j’ai tendance à laisser un espace trop petit et je galère à retourner…
Jour 6, les finitions à la machine à coudre
Ayant eu la flemme la veille, j’ai attendu le samedi pour faire ma surpiqure capuche et l’assemblage des manches ensemble. Cela s’est plutôt bien passé aussi, même si je ne suis pas satisfaite de ma couture capuche. Les fils se sont mal mis, mais en même temps l’avantage du velours, c’est qu’on voit très peu les surpiqures ! Du coup, la flemme de tout découdre et recommencer !
Je me suis gardé toutes les coutures à la main pour la semaine suivante, à faire devant une série. En effet, j’ai réalisé qu’il y avait 7 pressions à coudre (mais en réalité 14 puisque 7 mâles et 7 femelles) et 7 boutons décoratifs soit 21 boutons à coudre ! Et je hais coudre des boutons !
Jour 7, les coutures main
Après une petite pause le dimanche, je m’y suis remise le lundi. J’ai reregardé un tuto vidéo pour réaliser les points invisibles pour refermer l’ouverture en bas du manteau. Je me suis appliquée du mieux que j’ai pu. Cela n’est pas parfait, mais ça va quand même.
Puis j’ai douté sur l’écartement des boutons, comme j’ai choisi des boutons en bois beaucoup plus gros que sur le modèle (3,8 cm au lieu de 2,5 cm). Mais j’ai testé en posant sur le tissu et ça m’a semblé pas mal. La craie ne marquant pas sur le velours, j’ai utilisé un feutre FriXion qui s’efface à la chaleur, comme je fais pour la broderie.
Ayant choisi des grands boutons décoratifs, j’ai aussi pris des pressions un peu plus grandes que prévues. Et du coup, il n’y avait pas 4 trous à coudre mais 6… Fois 14, ça fait quand même 28 trous de plus que prévus à coudre ! J’ai cousu les pressions sur les pattes de boutonnage devant la télé, ça s’est plutôt bien passé. Par contre, entre le tissu épais et la galère que c’est, un dé à coudre aurait été le bienvenu… Mais je ne sais plus où est le mien. Comme Claire, je me suis percé les doigts une fois ou deux.
Jour 8, la fin et la fierté
Pour ce dernier jour de février, il ne me restait plus que les boutons décoratifs à coudre ! Après les pressions à 6 trous, c’est allé 1000 fois plus vite !
Il ne me restait plus qu’à effacer au sèche cheveux les traits de feutre FriXion.
Au final, je suis toujours aussi contente d’avoir choisi des boutons plus gros que les recommandations du patron. Les proportions correspondent bien à ce que j’avais en tête. Cela me plait vraiment beaucoup !
Mon manteau Celsius de l’Usine à Bulle porté
Après quelques photos en intérieur sur Ginette (mon double de mousse), merci à mon chéri pour les photos en extérieur ! Par contre, clairement, blogueuse mode est un métier, et ça n’est pas le mien
Conclusion de cette aventure manteau Celsius #LUAB
La conclusion de tout ça est : plus de peur que de mal. Je crois avoir passé beaucoup plus de temps à appréhender et à procrastiner qu’à galérer pour de vrai !
Une fois de plus, les explications de Laurianne sont très claires. Ses patrons sont nickels, tout s’emboîte bien, pas de mauvaise surprise entre la théorie et la réalité. Bref, ça fait plaisir !
Et du coup merci à Laurianne de m’avoir permis de coudre un manteau, cela me rend très fière !
Maintenant j’espère porter ce manteau Celsius l’Usine à Bulle dans la vraie vie sans craindre de l’abîmer ! Normalement, il sera hyper résistant puisque le velours est fait pour les canapés et résiste au fait de s’asseoir dessus des milliers de fois 😆
Matériel
Niveau matériel, je suis une fois de plus épatée par ma Bernette qui passe les épaisseurs sans trop de difficulté. En effet j’avais un velours épais, avec une sorte de feutrine fine au dos, ma doublure matelassée, parfois avec des coutures, plein d’épaisseurs (au niveau des pattes de boutonnage par exemple)…
Au niveau petit matériel, j’étais ravie de mes petites pinces. Par contre cela m’a donné envie de m’acheter des épingles fines pour l’étape de l’épinglage du patron sur le tissu pour le découper sans faire de trous.
Aussi, j’étais contente d’avoir eu la bonne idée d’acheter le fil de la bonne couleur lors de l’achat de mon tissu.
A l’avenir, je referai ce manteau Celsius l’Usine à Bulle avec plaisir une fois que j’aurai trouvé mon tissu en lainage bleu ciel comme je l’imagine ! Et/ou du noir un peu déperlant le jour où il faudra que je remplace ma parka actuelle ?! Mais je garde cela pour dans pas mal d’années, j’espère bien user jusqu’à la moelle celui-là !
Le challenge, mon moteur
Enfin, j’ai eu la preuve une fois de plus que j’avais besoin d’une deadline et d’un challenge. En effet, je m’étais engagée publiquement à me coudre ce manteau au mois de février, et donc je ne pouvais plus reculer. Le fait de me challenger avec Claire a été d’une grande aide aussi. On a pu échanger en cours de réalisation du manteau et s’aider / se motiver mutuellement. C’était très chouette, merci Claire !
Du coup, j’ai décidé de me challenger tous les mois, sur des coutures de vêtement tant que j’ai des projets. Pour le mois de mars, ça sera donc le tour de ma salopette jupe en velours rose. Du coup, je reste dans le velours, mais celui-ci est plus fin, ouf. Par contre cette salopette fera l’objet d’autres nouveaux défis, mais ça sera le sujet de l’article que j’y consacrerai !
En attendant, je vous retrouve mercredi prochain avec une couture que je maîtrise mieux : celle des doudous étiquettes nuages ! Je suis en train de préparer la 2ème collection bébé de l’année, et peut-être d’autres surprises pour la suite. Affaire à suivre !
Vous êtes magnifiques toi et ton nouveau manteau 😍😍😍
Ça donne envie de se lancer dans des (vrais) projets vêtements !!!
Bravo, tu as vraiment bien travaillé
Bisous 😘😘
Oh merci beaucoup ❤️. Héhé mais oui vas-y, en plus Marie-Thé pourra t’aider si jamais ^^
Bisous, à bientôt
Bravo, il est magnifique !! Tu as bien bossé et le rendu est à la hauteur 😍
Bisous
Merci beaucoup 🥰🥰😘
Bravo Delphine !👏! C’est un beau challenge pour un superbe résultat 😍💝🤩 tu peux être fière de toi !!!👍✅😊
Merci beaucoup Véro ! Cela me touche 🥰