Pour son anniversaire, j’ai voulu offrir à mon chéri une surchemise en velours cousue main ! Il s’agit du 2ème vêtement que je couds pour offrir, après le petit gilet en french terry pour la naissance de ma nièce. Un vêtement cousu main, ça se mérite ^^. Pour cette surchemise, j’ai choisi le patron Ma chemise au Canada de Couture Générale. Je l’avais notamment vue passer chez Cindy du compte @ledressingdecindy, et c’est ce qui m’a donné envie de la coudre !
En plus de servir pour ce cadeau, le patron pourrait sans problème resservir. Même s’il s’agissait d’un modèle homme, plein de filles l’ont faite aussi pour elles.
La patron « ma chemise au Canada » de Couture générale
Sur cette photo on aperçoit aussi mes 2 derniers « investissements » en accessoires de couture : une réglette à ourlet et une jauge à boutonnières qui m’ont toutes deux été utiles pour ce projet !
J’ai acheté ce patron mi-janvier chez ma petite mercerie, au format pdf. Première déception avec le A0, qui n’a jamais voulu s’imprimer à la bonne échelle (et a des traits pointillés qui se sont décalés sur l’une des pièce)… J’ai donc imprimé au format A4. Bonne nouvelle, il n’y a pas besoin de découper les côtés pour assembler, on peut directement scotcher bord à bord les feuilles. Cependant, avec cette technique, il manque quelques cm (correspondant aux marges d’impression), il suffit normalement de prolonger le trait. Sauf que sur ce patron, il y a parfois des infos importantes qui sont sur ces fameuses jonctions… (repères de taille, découpe arrondie du col…) Bref, je suis un petit peu déçue par ces problèmes de mise en page, mais ça n’empêche pas la couture !
D’après le tableau des tailles, mon homme fait une taille 44. Le patron est prévu pour une stature de 1m81, ce qui n’est pas son cas. Du coup j’ai remesuré par rapport à une veste qu’il a du commerce et dont la longueur lui convenait. Ainsi, j’ai réduit les manches de 5 cm et le corps de 3 cm. C’était la première fois que je faisais ce genre de modifications. Finalement, c’était assez facile car les patrons pour homme sont plus rectilignes que ceux pour femme, où les vêtements peuvent être cintrés etc. J’ai fait cela en reproduisant le patron sur du papier translucide. Il y avait énormément d’infos à reporter (comme les surpiqures etc.), que je ne trouve pas forcément utiles d’avoir sur le patron.
Quant au livret d’explication, je suis mitigée. Il y a quand même pas mal d’explications et de schémas. Mais j’avais parfois du mal à comprendre. Je me suis beaucoup aidée du live couture de Cindy pour mieux comprendre les passages techniques. Et j’ai appris quelques astuces pour de jolies finitions au passage !
Choix des fournitures pour sa chemise au Canada
Je pensais à la base acheter le tissu pendant les soldes en janvier, mais je n’avais rien trouvé qui corresponde à ce qu’on cherchait. Pour le tissu, mon chéri était partant pour du velours à fines côtes, de couleur moutarde ou camel.
Le temps avançant, on a fini par commander mi-mars un tissu en velours légèrement stretch de couleur ocre, sur le site de ma petite mercerie également. Il s’agissait de la qualité de tissu (velours côtelé washé Cardiff) conseillée pour faire ce patron par le site, même si à la base, j’aurais préféré un velours 100% coton non élastique. Mais au moins, j’étais sûre que ça fonctionnerait pour ce patron, et cela permettait d’avoir une idée du rendu et ainsi mieux se projeter. Mon chéri a donc choisi la couleur ocre qui correspondait le mieux à ses attentes.
Enfin, pour les boutons, on aurait bien voulu du bois à la base, mais bois clair sur ocre ça n’allait rien donner. On est allés choisir les boutons chez ma mercière préférée. on est reparti avec des boutons marron clair, réalisé à base de coco, d’aspect un peu brillant.
La réalisation de la surchemise en velours
Comme toujours, j’ai pas mal galéré pour bien placer les pièces de patron dans le tissu (pour bien respecter le droit fil, le sens des rayures du velours etc., sachant qu’en plus ce tissu est un peu élastique). C’est toujours une étape que j’appréhende et qui nécessite de prendre le temps.
Couture des poches
Il fallait commencer par les poches : 2 grandes sur le devant, et 1 au niveau de la poitrine côté gauche. On a hésité à en mettre une 2ème, mais finalement mon chéri préférait une poche intérieure pour pouvoir mettre son téléphone. Je suis partie sur une poche légèrement plus petite que les grandes poches, que j’ai cousue au même niveau, pour que les coutures soient cachées par la grande poche devant. Pas sûre que mes explications soient très claires, voici une photo pour mieux comprendre !
J’ai aussi pas mal galéré pour bien positionner les poches, que ça soit symétrique etc. Et je pense que j’ai un peu merdé lors de la découpe, car il y a quelques lignes de velours qui vrillent un peu dans les angles…
Assemblage du corps de la surchemise
Ensuite il fallait assembler les devants et le dos par les couture d’épaule et de côté. Pour les côtés, j’ai opté pour des « coutures rabattues » pour faire de jolies finitions à l’intérieur. Pour se faire, j’ai regardé quelques vidéos tutos, et je me suis aidée d’une chemise du commerce pour savoir de quel côté rabattre ma couture. J’adore le résultat, même si avec le velours ça fait un peu épais. Pour les épaules, j’ai fait une couture normale, et surjeté ensuite.
Mon premier col de chemise !
Ensuite, c’était l’étape du col. J’ai hésité à thermocoller ou non comme le velours est déjà épais, mais j’ai fini par le faire. Lors de l’assemblage du col au corps de la chemise, la vidéo de Cindy m’a vraiment bien aidée. J’en ai profité pour glisser une petite étiquette « cousu main avec ♥ » qui peut permettre de suspendre la chemise à une patère. Il s’agit tout simplement du ruban qui entourait ma commande ma petite mercerie. Avant, je ne l’utilisais jamais, je trouve cool qu’ils aient rajouté cette phrase dessus pour le mettre sur ma cousette. Ayant retenu la leçon de mon manteau, j’ai cousu 2 morceaux de rubans ensemble pour que ça soit plus costaud !
Aahhhh les manches
Puis il était déjà le moment de s’occuper des manches, et notamment de la fente, des bracelets de manches puis l’assemblage au reste de la surchemise. Pour les poignets de manche, j’ai aussi hésité à thermocoller. Mais je me suis dit que pour les boutons et boutonnières ça serait mieux. Mais pour éviter de faire trop d’épaisseurs, je n’ai thermocollé que la moitié du bracelet de manche (une fois le tissu plié en deux, ça fait donc 2 épaisseurs de tissu et 1 de thermocollant). Là encore les explications de Cindy m’ont bien dépannée. J’ai eu du mal à être sûre du sens dans lequel il fallait coudre les bracelets de manche.
Et grâce à l’astuce de Cindy j’ai réussi à bien aligner mes coutures dessous de bras et côtés lors de l’assemblage des manches au corps de la veste.
Ourlets et finitions
Enfin, il fallait finaliser la surchemise avec une couture permettant de refermer les pattes de boutonnages et faire l’ourlet bas de la surchemise en même temps.
En plus, j’ai fait quelques points à la main pour renforcer et faire de plus jolies finitions au niveau des angles en bas des pattes de boutonnage et au niveau du col pour que tout se place bien.
Les tant redoutées boutonnières
Pour finir, il restait la tant redoutée étape des boutonnières ! Toujours une appréhension à cette étape car ça peut venir faire foirer tout ce qui a été fait précédemment. Pour l’emplacement des boutons, je me suis aidée de ma jauge à boutonnière. En effet, les repères du patron n’étaient plus bons pour moi comme j’ai raccourci le buste. J’ai opté pour un espacement de 11 cm entre chaque boutonnière.
Je ne sais pas pourquoi ma machine a un petit bug sur la couture de boutonnière automatique. La couture ne commence et ne termine pas tout à fait au même endroit. J’ai donc dû découdre les premiers points zig-zag pour avoir un rectangle. Bien sûr, je me suis d’abord exercée sur des chutes. J’ai pris un bouton plus petit que les vrais boutons pour avoir une boutonnière de la bonne taille, sinon ça en faisait des géantes, je n’ai pas compris pourquoi. Et je trouve un peu dommage qu’il n’y ait pas de thermocollant sur la patte de boutonnage pour rigidifier un peu cette partie-là. En effet, avec le tissu légèrement élastique, ça fait des boutonnière un peu déformées. M’enfin bref, le résultat n’est pas trop mal, j’ai eu besoin d’en recommencer 2 avant de couper l’ouverture des boutonnières. Par contre, il faudrait probablement que j’investisse dans une colle anti-effilochage !
Dernière étape, la couture des boutons à la main. J’ai choisi de coudre ces 7 boutons à 4 trous en faisant une croix. J’avais glissé une allumette entre les boutons et le tissu pour ne pas que les boutons soient trop serrés. Et nous étions déjà le jour de l’anniversaire de Monsieur, je lui ai donc offert la surchemise hier…
Photos de la surchemise et conclusion
On a profité du pommier en fleur et du soleil en fin de journée pour l’immortaliser :
Au final je suis plutôt fière de ma couture, même si ça n’est pas parfait. Notamment, je trouve le surjet des manches et couture d’épaule pas top, mais c’est la partie qui se voit le moins. Je suis vraiment contente de la couture rabattue pour les côtés, ainsi c’est joli même si la chemise est portée ouverte. J’espère que mon amoureux aura plaisir à porter sa surchemise ! Il est possible que je lui en refasse une dans quelques temps, on se disait peut-être en jean ? Par contre, pas sûr que je referai des boutonnières, je ferai peut-être plutôt avec des pressions, ou juste des boutons décoratifs !
Cependant, je ne pense pas m’en coudre une pour moi, je trouve que ça ne me va pas du tout ! Sans doute le côté over size ? Ou en tout cas pas dans un tissu rigide comme celui-ci…
Mon prochain projet couture sera pour moi, aussi dans la famille des chemises mais pas vraiment… Je vous avais dévoilé le tissu ici, maintenant il faut que je m’y mette !
Bravo, sacré boulot ! Elle est très réussie
Merci beaucoup 🤗