Bonjour ! Tout d’abord, j’espère que vous et vos proches êtes en forme ❤. Après un article couture pour enfant la semaine dernière, je vous retrouve aujourd’hui pour un article couture… pour moi ! Cela faisait très longtemps que je ne m’étais pas cousu un truc pour moi. Je vous présente aujourd’hui ma robe pull Cocon jaune moutarde à paillettes ! Le patron est de L’usine à bulle. Je vous raconte tout, c’est parti ?!
La couture et moi
Les débuts…
Pour commencer, j’ai découvert la couture à la machine à coudre il y a presque 10 ans. J’ai appris les bases avec une prof de couture (coucou Isabelle). Vers la fin de mes cours, on avait commencé à faire des vêtements. J’avais été assez déçue et frustrée parce que j’ai fait des mauvais choix de tissu, et les coupes des vêtements ne m’allaient pas forcément. Du coup ce sont des vêtements sur lesquels j’ai passé du temps (et de l’argent), mais que je n’ai jamais portés. Donc j’avais abandonné l’idée et préférais largement faire des petites pièces / des accessoires.
Nouvelle envie de coudre des vêtements
L’envie de coudre des vêtements m’est revenue l’été dernier, je vous en parlais ici sur mon ancien blog.
Maintenant, je maîtrise mieux la couture, j’ai moi-même imaginé des accessoires, des sacs… sans m’appuyer sur un patron existant. Donc je comprends mieux comment s’articulent les choses, dans quel ordre il faut procéder pour ajouter des détails etc.
Aussi, je pense que le choix de tissu a bien évolué en 10 ans. Il y a tellement plus de jolies choses maintenant !
De plus, il y a beaucoup plus de patrons sympas disponibles sur le marché. A l’époque où j’ai essayé, il y avait surtout :
- les patrons Burda Style
- des patrons de couture japonaise, au style plus épuré, mais pas forcément traduits en français…
Quand on n’est pas très à l’aise, qu’on ne comprends pas très bien et qu’on n’a jamais assemblé de vêtements, il faut un patron bien expliqué ! Et pour ça, je suis ravie d’être tombée sur les modèles de l’Usine à bulle…
Le déclic
C’est grâce aux tutoriels de jupes élastiquées de Henry & Henriette que j’ai passé le cap de prévoir un vêtement à coudre moi-même. J’avais commandé le nécessaire avant de partir en vacances l’été dernier. En rentrant de vacances, ça n’était plus vraiment ma priorité. De plus, ça n’était plus vraiment la saison d’une jupe légère. J’avais donc laissé de côté en me disant que je reprendrais au printemps. { Edit du 26/08/2020 : ma jupe est cousue depuis quelques mois et je vous partage les détails dans cet article }
Découverte de l’Usine à bulle
Entre temps, pendant les vacances de Noël, j’ai vu passer grâce à Virginie de Avril sur un Fil, une réduction chez Makerist. Tous les patrons étaient à 2 €. J’ai donc regardé, et je suis tombée sur les patrons créés par Laurianne de l’Usine à bulle. J’ai beaucoup aimé le style de ses vêtements ! Donc j’ai craqué sur 3 de ses patrons (la fille qui ne fait jamais les choses à moitié…).
Choix de la robe pull cocon
Choix du patron
Parmi les 3 patrons de l’Usine à bulle, j’ai eu envie de commencer par la robe pull cocon. Mon objectif était de la faire avant mars, comme ça avait l’air bien douillet pour l’hiver.
Choix du tissu
Pour cette robe, il fallait un tissu sweat / molleton / jogging, si possible extensible à 40% avec une densité de 250 g/m².
A la base, je voulais un tissu à motifs. J’ai galéré à trouver ce que je voulais. Avec beaucoup d’hésitations j’ai fini par commander un tissu à fleurs qui revenait souvent dans mes recherches, bien qu’un peu plus lourd que recommandé pour la robe. Mais ma commande a été annulée car le revendeur n’avait finalement plus la quantité nécessaire en stock. Je me suis dit que c’était un signe, je n’ai donc pas cherché ce tissu dans une énième boutique en ligne.
Au final, je me suis tournée vers Motif Personnel, une petite entreprise gérée par Corentine. Elle a un large choix de tissus tous plus beaux les uns que les autres ! Les tissus de la marque See you at six me faisaient de l’œil, mais ils coûtent assez cher. Je n’étais pas assez sûre de moi, et les motifs / couleurs ne m’emballaient pas forcément pour ce projet-là.
Pour (en) finir, j’ai choisi un tissu molleton de la bonne densité, douillet à l’intérieur, couleur jaune moutarde à paillettes argentées… En n’étant pas sûre de l’assumer totalement ! Mais c’est un très joli jaune 🙂 et certifié Oeko Tex.
Je l’ai reçu fin février, mais ça n’est finalement que ce week-end que je m’y suis mise… Après la première étape, indispensable pour n’importe quel projet couture : laver le tissu !
Confection de la robe pull cocon
Prélude
Je me rends compte que j’ai commencé par une robe donc avec un haut + un bas, des manches (je n’en avais jamais cousu), un col… Je n’ai peut-être pas visé le plus simple ! Pour finir, je n’ai pas non plus l’habitude de coudre des tissu type molleton… Laurianne indiquait que le patron se prêtait bien à un montage à la surjeteuse… Cela me semblait laborieux de le faire au point stretch de ma machine à coudre (point court, et la machine fait avant-arrière-avant donc ça ne va pas très vite…). Donc pour rajouter de l’inconnu à l’inconnu, j’ai décidé de faire l’assemblage à la surjeteuse, chose que je n’avais jamais faite non plus !
Tout s’est bien passé au final. En effet, j’ai pris mon temps pour faire les choses calmement… Et ça, je pense que c’est quand même un peu grâce au confinement : en temps normal, je ne sais pas si je me serai posée aussi longtemps dessus ! Je reviens sur quelques détails pratiques…
Assemblage du patron
Tout d’abord, j’ai pris le temps d’assembler le patron en PDF (en écoutant des podcasts ça passe mieux). J’ai suivi la technique que j’avais vu chez Avril sur un fil quand elle avait fait son #défiphotocouture2019 : j’ai coupé au massicot le haut et le côté droit des feuilles et j’ai collé avec de la colle en stick. Puis j’ai décalqué ma taille sur du papier patron. D’ailleurs, je suis contente de m’être acheté une règle un peu plus grande avant le confinement.
Par ailleurs, j’ai de la chance, les patrons sont faits :
- pour une stature de 1m65, ce qui est presque mon cas, donc pas besoin de faire de modification
- pour un bonnet B, là encore, pas besoin d’ajustement pour moi, ouf !
Avant de faire ça, je n’avais pas forcément d’avis sur patron pochette ou pdf. Le pdf est cool parce qu’en ce moment on peut en acheter (à condition d’avoir une imprimante, du papier et de l’encre, ce qui n’est pas chose facile actuellement) et que c’est moins cher. Cependant, c’est quand même assez long et galère à assembler. Donc un patron pochette peut être cool pour avoir juste à recopier quand on n’est pas fan de découpe et de collage.
Découpe du tissu
Ce que j’ai beaucoup apprécié, et je ne sais pas du tout si ça se fait habituellement sur les (tous) patrons de couture, est qu’il y a le plan de coupe qui explique comment positionner les morceaux du patron sur le tissu. Cela m’a vraiment été d’une grande aide car sinon, je n’aurais pas su comment m’y prendre.
Je n’aime pas trop épingler, j’en ai donc mis le minimum, et j’ai trouvé l’astuce de prendre des petites pinces pour maintenir le patron sur le tissu plié en deux le temps de couper.
La surjeteuse
C’est là que les choses ont commencé à se compliquer un peu. En faisant le test sur mon tissu, ça me faisait ça :
Je me doutais que c’était un problème de tension du fil, mais en modifiant les réglages, ça ne changeait rien. Je suis donc allée chercher sur Internet. Pour l’occasion, j’ai aussi ressorti la notice de ma surjeteuse, pas moins de 100 pages, un vrai bonheur…
Enfilage
J’ai trouvé plusieurs articles de blog qui disaient qu’en général cela venait d’une erreur d’installation des fils, même si on croit avoir fait tout bien comme il faut. Bref, tout ça pour finir de comprendre que j’enfilais mal les fils sur ma surjeteuse, car je ne pinçait pas les fils dans les disques de tensions. Pourtant, il y avait un schéma très clair pour expliquer cela dans le fameux manuel…
Réglages
Aussi, j’ai vu une méthode pour trouver le bon réglage de tension du fil par rapport au tissu (cette vidéo youtube et cet article de blog notamment). L’idée est de prendre 4 fils aux couleurs des molettes de la machine, et de les installer. On commence par mettre tous les fils à une tension de 4. Ensuite, il faut tester tous les réglages successivement pour chaque fil. On le fait sur des bandes de ce tissu, une fois graduées (de 1 à 9 si la tension est réglable de 1 à 9). Puis on regarde l’endroit et l’envers de la bande, pour voir dans quelle graduation le surjet est optimal. Cela permet aussi de mieux comprendre le fonctionnement de la machine et voir quel fil va où.
Marges de couture
J’avais également envoyé un message à Laurianne pour savoir s’il fallait modifier les marges de couture quand on assemble à la surjeteuse. Elle m’a répondu qu’il suffisait de couper avec le couteau de la surjeteuse à 3 mm du bord. Ça tombe bien, c’est ce qui se fait automatique (sur ma machine en tout cas), quand on met le tissu au bord du plateau. En effet, l’aiguille de gauche coud à 1 cm du bord, et le surjet fait 7 mm de largeur.
Choix du fil
N’ayant que des cônes pour surjeteuse noir et blanc, j’ai mixé mes différents fils jaunes pour ne pas que le fil de couture soit visible sur ma robe. J’ai enfilé le fil jaune le plus proche de la couleur du tissu sur l’aiguille de gauche et les fils moins ressemblants sur l’aiguille de droite et les boucleurs. Eh oui, j’ai vraiment appris plein de trucs sur ma surjeteuse, et j’ai encore beaucoup à apprendre car a priori il y a plein de types de points possibles !
Couture de la robe
J’ai trouvé les explications de Laurianne bien détaillées, précises. Les pièces du patron s’emboîtent parfaitement, pas de mauvaise surprise. Les schémas pour le montage sont très clairs, ce qui est appréciable pour moi qui n’ai jamais fait ça ou pas depuis 10 ans. Quand j’avais fait des vêtements les premières fois, c’était accompagnée d’une prof. Donc elle me disait où coudre, et je n’avais pas forcément vraiment tout compris.
D’ailleurs j’ai vu dans un question / réponse que Laurianne a fait récemment sur Instagram, qu’elle cherchait vraiment à simplifier au maximum les étapes de confection de ses vêtements. Je trouve qu’elle y arrive parfaitement. Au final, il n’y avait pas d’étape techniquement difficile ou que je ne comprenne pas. Tout était limpide, merci !
La couture à la surjeteuse fut un plaisir. Cela avance beaucoup plus vite qu’à la machine à coudre, et les finitions sont très propres ! Je suis fière de cette première !
J’ai hâte de coudre un autre modèle de l’Usine à bulle. Et si vous avez envie d’essayer, ses patrons sont actuellement à – 30% sur toute sa boutique !
Ma robe pull cocon en photos
A la base, je m’étais dit que pour ce projet, je demanderai à une copine de me prendre en photo… Mais confinement en solo oblige, j’ai dû me débrouiller tout seule. Ginette (mon double de mousse), le retardateur et mon trépied m’ont aidée comme ils pouvaient…
J’avais peur de ne pas assumer cette robe à l’extérieur, mais vos premiers retours sur les réseaux sociaux me font chaud au cœur, merci ! Je ne sais pas encore quand je pourrai la mettre dehors, mais c’est déjà une parfaite tenue de confinement : chaude, hyper douillette et très confortable. Elle mettra un peu de soleil et de paillettes dans ma vie ^^, je suis contente. De plus, c’est super agréable d’avoir un vêtement neuf sans avoir eu à sortir de chez moi, c’est gratifiant !
Conclusion
Cette nouvelle expérience me donne vraiment envie de refaire des vêtements, même si le choix du tissu reste très compliqué pour moi. Je m’étais fixée sur 6 projets couture de vêtements pour moi cette année. Pour les 2 autres patrons achetés chez l’Usine à bulle, je n’ai pas le tissu en stock, il faudra donc patienter… En ce qui concerne mes 3 autres projets, j’ai le tissu nécessaire, donc je vais pouvoir le faire ! Mais, quand ? Je ne sais pas encore… En effet, j’ai aussi des doudous étiquettes et des lingettes à coudre pour ma boutique et pour des commandes (merci), et quelques cadeaux de naissance à confectionner…
Merci d’avoir lu jusqu’au bout, et à très vite pour de nouvelles aventures créatives ! Si vous voulez suivre l’avancée de ma broderie en cours – un autre modèle de Marion Romain – ça se passe par là. Bonne semaine !
Bisous, prenez soin de vous ❤
Bravo pour ta robe et merci pour le clin d’oeil !
Merci beaucoup, avec plaisir !
Merci j’ai rencontré le même problème et trouvé la solution grâce à vous !
Ravie si cet article a pu vous être utile 🙂